mardi 1 septembre 2009

Mercredi 12 août 2009 : Somewhere over the rainbow

Aujourd’hui, il faut que je prenne l’air. Direction Ocean Beach pour voir la côte.

Je marche sur un sentier bordé de pins géants. L’odeur m’apaise. Au détour d’un virage, je tombe sur une vue incroyable. Le Golden Gate Bridge est face à moi mais le brouillard de San Francisco a été comme posé dessus. Seules les extrémités des longs poteaux s’en échappent. Je suis soufflée.



Je suis face à la baie de San Francisco, qui détient un record de plus de trois cent naufrages à cause des courants forts et du brouillard. Les sirènes des bateaux qui rentrent dans le port résonnent sans cesse – le seul moyen pour eux d’être repérés par les autres navires. J’ai l’impression de regarder un tableau : je suis en plein soleil mais une énorme nappe de fumée me cache l’horizon.



J’engage la conversation avec un couple de Belges, Cédric et Dorothée, tout aussi éblouis que moi par ce panorama incroyable. Ils ne sont là que pour deux jours ; ils repartent déjà demain pour l’Oregon. Cédric, ingénieur en électronique, est venu aux Etats Unis pour un colloque. Ils en profitent pour visiter la Californie en suivant la ligne de chemin de fer. Ici, ils sont hébergés pas un de leurs amis dans les locaux de la NASA. Ambiance glauque et haute sécurité assurée.

Nous continuons la petite randonnée ensemble et terminons dans un quartier où les maisons rivalisent de grandeur et d’élégance. Sous le soleil californien, la balade dans cette atmosphère très « Desperate Housewives » a quelque chose de typique.



Cédric et Dorothée continuent leur route vers le Golden Gate Park. Moi, je décide d’aller voir Baker Beach, ne sachant pas trop ce que je vais y trouver.

Ce que j’y trouve ?

Une plage magnifique au pied du Golden Gate Bridge et de superbes massifs montagneux couleur carmin. L’océan est d’un bleu profond et forme des vagues gigantesques qui interdisent la baignade. Je me laisse littéralement tomber dans le sable tant cet endroit est majestueux.



Je resterai là tout le reste de la journée, allant patauger dans l’eau – pas beaucoup plus froide que la Manche – bullant au soleil, écrivant, discutant avec les pêcheurs, m’émerveillant devant les énormes américains – american size – et les phoques dont la tête sort parfois de l’eau.

En fin d’après-midi, je reçois des nouvelles de Paris. Je réalise que je n’ai pas eu un seul TOC de la journée. Alors je m’allonge dans le sable et je souris. Je m’allonge dans le sable et je souris.

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